ANNEXES
Annexe 1 - Comment
marche l'Internet ?
Annexe 2 - Qui
fait quoi dans l'Internet ?
Annexe 3 -
Ergonomie sur le web
Annexe 4 - Document
de conception-réalisation de ce site
Annexe 5 - Accès des sites web
aux handicapés
Présentation
Sommaire
Moteur de recherche
Contact avec l'auteur
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Annexe 5
Accès des sites web aux personnes
handicapées
Association de type loi 1901, Braillenet (1)
est née en 1996, d'un projet auquel s'associent
l'INSERM (Institut national de la santé et de la
recherche médicale), l'ANPEA (Association Nationale
des Parents d'Enfants Aveugles), la société
Eurobraille (2), spécialisée
dans la recherche et le développement d'appareils
d'adaptation pour les personnes aveugles, la FAF
(Fédération des Aveugles de France) (3),
et l'université Pierre et Marie Curie.
Parmi les objectifs de Braillenet, on trouve la mise en
place, dans les écoles, les universités et les
centres de formation, de formations intégrant des
personnes handicapées visuels pour leur permettre
d'utiliser Internet, le développement de logiciels et
de matériels, et le conseil aux réalisateurs
de sites afin que leurs pages soient les plus accessibles
possibles : l'association vous propose par exemple
d'effectuer une évaluation de votre site (il y a
trois niveaux d'étude, correspondant à trois
tarifications).
Braillenet participe au projet international Web
Accessibility Initiative (4), proche du W3C
(World Wide Web Consortium).
Pour consulter les pages web, les utilisateurs aveugles
utilisent des synthèses vocales ou des afficheurs
braille (5). Ils passent par un navigateur
spécifique, ou par un logiciel d'accès
traduisant les navigateurs standards (6),
qui retranscrira forcément votre page par fragments,
et non dans sa totalité. Le logiciel déchiffre
et retranscrit, ligne par ligne, tous les
éléments de votre page, qu'il s'agisse
d'images ou de texte. Il permet aussi une lecture
synthétique en proposant "tous les liens" de la page,
ou "tous les titres", afin que le lecteur puisse
sélectionner directement celui qui
l'intéresse. Pour cela, images, titres et liens
doivent être les plus parlants possibles, tout
à la fois précis et synthétiques (les
synthèses vocales utilisent par exemple le texte sur
lequel il est installé, pour annoncer un lien).
Il suffit de peu de choses pour rendre votre code et plus
facilement consultable, et en particulier il convient de
l'écrire selon les normes du W3C. Privilégiez
pour cela les éditeurs de HTML qui vous laisse le
contrôle du code écrit, et vous permettent de
le modifier à la main, sans écraser vos
modifications à l'enregistrement. Voici donc
quelques-uns de leur conseils, qui concernent
également un public de mal-voyants (comme les
personnes âgées), ou avec un handicap
d'apprentissage, ou un problème d'accès
à la souris...

Tout élément visuel doit être
accompagné d'un commentaire textuel
C'est le but de la balise <alt = "..."> qui devrait
accompagner toute image (d'ailleurs "alt", c'est
"alternative"... je viens de l'apprendre !). Sans
<alt>, certains logiciels donnent le nom du fichier
(quelque chose d'aussi plaisant et intéressant
à savoir que "tetiere_docfinal_1.gif"). D'autres
peuvent être paramétrés de
manière à ignorer toutes les images
accompagnées d'une balise donnée (par exemple
<alt=" "> Plusieurs cas de figures sont à
envisager :
- Votre maquette comprend des petites images (dites de
décoration) pour la mise en page, genre filets,
bout d'en-tête, image-espaceur... Il faut aussi les
commenter, d'une balise du type : <alt =
" ">, avec un espace entre les guillemets.
- Vous utilisez des images en guise de titre : le
commentaire de l'image sera bien sûr le
développé du titre, afin qu'il soit
présent.
- Enfin, imaginez une courte phrase descriptive si vous
placez des images d'illustration.
- Et bien sûr, si votre image supporte un lien,
c'est l'endroit idéal pour décrire le
contenu de la page-cible.
- Vous utilisez des "pictos" avec un lien dessus pour
permettre d'effectuer une opération (une petite
maison pour le retour à la page d'accueil, par
exemple, ou une loupe pour le moteur de recherche). Vous
aurez compris que la balise <alt> ne doit pas
décrire l'image ("petite maison", "loupe") mais
bien l'action qui en résulte ("Retour à la
page d'accueil", "Moteur de recherche").
Pour terminer de vous convaincre, s'il en était
besoin, je rappelle que le texte des balises <alt> est
indexé par bon nombre de moteurs de recherche (pour
le cas où vos titres sont sous la forme
d'images).
Laissez le choix à votre lecteur pour les
polices (couleur, taille) et la couleur de fond
Certains mal-voyants vont effectuer des modifications sur
leur navigateurs, afin d'augmenter au maximum la taille des
caractères (ne faites pas de tableaux trop
étriqués). Ils modifieront les couleurs de
fond, de caractères et de liens pour obtenir des
caractères très clairs sur fond noir, bien
plus visibles. Faites un test sur votre site, pour voir
comment il se comporte.
Soignez la structure de votre texte, et
séparez-la de sa représentation
graphique
Pour la hiérarchie de vos titres, sous-titres,
etc., utilisez les balises <H1>, <H2> (et
respectez l'ordre), etc., qui seront repérées
pour présenter la structure de votre texte (grand
titre, titre, sous-titre...). Pour l'enrichissement
typographique (police, couleur, taille, etc.), utilisez les
feuilles de style (CSS).
N'utilisez pas trop de tableaux pour votre mise en
page
En effet, vous obligez votre lecteur à lire
d'abord toute la colonne de gauche, celle qui liste vos
rubriques, le moteur de recherche, la liste de diffusion,
votre e-mail, etc., avant d'accéder enfin au contenu
de la colonne de droite. Une bonne idée, si vous avez
beaucoup d'éléments répétitifs
dans votre mise en page (une longue colonne de gauche, ou
bien une lourde bannière de tête,
composée de beaucoup d'images) : sur une petite
image du genre "espaceur" (image minuscule, d'un pixel sur
un pixel, qui sert à fixer les colonnes ou les
hauteurs de cases, dans les tableaux de mise en page, en
modifiant sa hauteur ou sa largeur), placez un lien vers un
signet placé au début de votre espae
informatif, c'est à dire après votre
en-tête, votre navigation, votre bannière. La
balise <alt> de l'espaceur indiquera "Accès
rapide au contenu de la page", par exemple. De cette
manière, votre lecteur handicapé visuel,
après avoir demandé la liste des liens,
cliquera immédiatement sur celui-ci pour arriver
directement à l'information, s'évitant ainsi
une lecture répétitive.
Soignez vos liens
Puisqu'il est possible de naviguer de lien en lien,
faites en sorte que le texte sur lequel il s'appuie soit
à la fois clair, compréhensible et pourtant
concis (les afficheurs braille pas trop chers ne proposent
que 20 caractères) : cela vaut la peine que l'on
prenne quelques dizaines de seconde pour leur
rédaction.
Audio, vidéo et autres flash
Prévoyez une transcription écrite des
fichiers audio et vidéo, s'ils apportent une
information supplémentaire. Permettez que l'on
"saute", avant qu'elle se déclenche, l'animation
flash de votre page d'accueil, d'un petit bouton avant
qu'elle ne se déclenche qui donnerait accès
à un accueil-bis et un sympathique texte de
bienvenue.

Les cadres ("frames")
Si vous trouvez qu'ils sont vraiment nécessaires,
donnez aux différents cadres des noms
significatifs : non pas "cadre du haut", "cadre du
milieu", mais "navigation", "contenu".
Les menus déroulants
Les menus déroulants servant à la
navigation, réalisés à partir de
javascripts, sont bien reconnus et retransmis par les
logiciels d'accès à Windows. Mais là
aussi, il faut penser à rédiger des textes
alternatifs s'il y a des images (ceux-ci s'affichent fort
bien sur les menus déroulants, sans gêner le
déroulement ni la sélection d'un
sous-menu).
Par contre, si votre lecteur mal-voyant modifie les
préférences de son navigateur (couleurs de
fond et de police), la couleur de fond de vos menus
disparaît : il sera nécessaire, alors, de
prévoir une version (utile également pour les
navigateurs ne supportant pas les javascripts) où, en
cliquant sur la première image du menu on
accède à une page en HTML simple, proposant la
liste des sous-rubriques.
Enfin, les navigateurs textuels ne gèrent pas les
scripts : prévoir donc une version
"noscript".
Encore quelques tests
"Bobby" étudie - gratuitement - votre HTML et vous
délivre un rapport avec plein de "pan sur les doigts"
quand il n'est pas conforme aux recommandations du W3C et de
la WAI (7).
Le W3C vérifie la validité de votre code
par rapport à la norme HTML 4.01 (8).

Notes
(1) Braillenet :
http://www.braillenet.jussieu.fr
(2) Eurobraille :
http://www.eurobraille.fr/
(3) FAF :
http://www.faf.asso.fr/
(4) Web Accessibility Initiative :
http://www.w3.org/WAI/
Les recommandations de la WAI, publiées en mai
1999 et accessibles en ligne, en anglais, à
l'adresse :
http://www.w3.org/TR/WAI-WEBCONTENT/
ont été traduites par le programme d'action
gouvernemental pour la société de
l'information :
http://archives.internet.gouv.fr/affichage.php?val=/francais//guide/w3c/w3c.html
Sur le site de La Documentation française, vous
trouverez l'intégrale du rapport de M.
Descargues sur "L'accessibilité des nouvelles
technologies de l'information et de la communication aux
personnes aveugles et malvoyantes".
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/brp/notices/004001360.shtml
(5) Tout ceci étant
réservé à une population
aisée... Le logiciel permettant le transfert à
l'afficheur braille et la synthèse vocale coûte
entre 5 000 F et 14 000 F. Le lecteur
braille, entre 30 000 et 100 000 F. Auquel il
faut rajouter la formation à Windows, au logiciel et
à l'Internet.
(6) Voyez le site de BrailleNet pour une
liste complète.
(7) Bobby :
http://www.cast.org/bobby/
(8) Vérificateur du W3C :
http://validator.w3.org

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