2 - MAITRISER LA
TECHNIQUE
2.3 - Rapidité de
chargement
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2.3 - Rapidité de
chargement
La rapidité et l'efficacité d'une connexion
web sont fonction (voyez l'annexe 1 - Comment marche
l'Internet ? si vous êtes perdu) de la
qualité des connexions téléphoniques
reliant la machine serveur (où se trouve
hébergé le site) et la machine client (celle
de votre visiteur), et des performances de la connexion
utilisée par la machine client. Les modems
à 28,8 kbps par seconde sont
nombreux ; quant aux pays du Sud, l'indigence du
réseau téléphonique n'a d'égal
que la cherté des communications pour un salaire
moyen. Vous devez donc vous soucier de proposer toujours des
pages légères, rapides à
télécharger. Vous pouvez vérifier le
poids d'un fichier en lisant les informations à son
sujet : il est indiqué en kilo-octets (ko). On
tâchera de ne pas dépasser 40 ko, dans
tous les cas (29).
Le texte ne pèse quasiment rien, en HTML ;
les images, par contre, si elles ne sont pas correctement
travaillées, peuvent être
désespérément lourdes et donc lentes
à télécharger. Ces limites, loin
d'être une gêne, peuvent se
révéler une gageure excitante. Il faut pour
cela savoir compresser les images, aux formats GIF ou
JPEG : il existe une abondante documentation, en ligne
ou en livre, sur ces techniques. Quant aux fichiers sons ou
vidéo, c'est encore pire.
Que votre visiteur soit à la recherche d'une
information précise ou simplement curieux de
généralités sur votre association, il
n'aimera pas patienter devant un écran vide. Des
tests ont montré qu'une attente de plus de
10 secondes était jugée
intolérable. Certains éditeurs de HTML vous
proposent de tester le chargement de votre page :
choisissez donc l'option "modem de 28,8", qui est la vitesse
résultant le plus souvent du réseau, pour la
France métropolitaine, et "modem de 14,4", si vous
visez des lecteurs des pays du Sud.
- Bon nombre de visiteurs du web (en particulier dans les
pays du Sud) coupent le chargement d'images, sur leur
navigateur, de façon à ce que les pages
s'affichent plus vite : d'où la
nécessité, que nous avons étudié
au paragraphe précédent, d'offrir une
alternative sous forme de texte aux liens proposés
par des images.
- Tout fichier autre que texte est lourd, donc lent
à charger : les éléments
non-texte, tels que image, son, animation, doivent gagner
leur place sur votre site en apportant une information
supplémentaire (tâchez de réduire le
nombre des effets purement décoratifs).
- Si vous voulez utiliser, pour la beauté de votre
mise en page, de petites images ornementales, sachez que
leur multiplication ralentit aussi le chargement.
Privilégiez la solution graphique vous permettant
d'utiliser la même image plusieurs fois :
après avoir été visualisée une
fois, elle est chargée dans votre machine et
s'affiche rapidement. En modifiant ses balises
<width="..." height="...">, on peut l'utiliser dans
des tailles différentes. J'ai vu de jolies choses
faites avec des images de couleur mesurant 1x1 pixel (moins
d'un ko) qu'on étirait en modifiant leur largeur et
leur hauteur, pour animer la page avec des lignes ou des
rectangles lumineux.
Voici plusieurs astuces pour faire patienter votre
lecteur pendant le téléchargement de l'image
:
- Indiquez systématiquement, dans vos balises, la
taille de l'image (largeur et hauteur) <width="..."
height="...">. Grâce à ces indications, le
navigateur peut placer le texte tout autour de l'image en
attendant que celle-ci soit chargée, et votre
visiteur a quelque chose à lire !
- Voyez si vous appréciez la fonction
"entrelacée" du format GIF, qui fait apparaître
graduellement l'image avant qu'elle ne soit
intégralement chargée (l'image est alors
malheureusement plus lourde, d'environ 10 %). Le format
JPEG possède également une fonction
"progressive", mais elle n'est pas reconnue par tous les
navigateurs. Reportez-vous à vos manuels HTML pour
ces techniques.
Quelques derniers conseils au sujet du poids de vos
pages, et de leur rapidité à
s'afficher :
- Puisque c'est le poids du fichier qui détermine
son temps de téléchargement, évitez les
gros fichiers texte : maximum 40 ko. Morcelez ceux-ci
intelligement. Si certains textes restent malgré tout
très longs et lourds, indiquez au lecteur, en face du
titre, leurs poids en ko, afin de le prévenir.
- Si vous optez pour une mise en page avec des tables
pour contrôler votre présentation, sachez que
celles-ci sont complexes à calculer, pour votre
ordinateur, et donc facteur de ralentissement. Ne les
compliquez pas à l'envi ! Le HTML 4
prévoit une technique équivalente, sans
tables : mais c'est presque aussi long à
calculer pour la machine client, et n'est compris que par
les versions 4 ou ultérieures des navigateurs.

Complétez cette section :
- Pour en savoir plus sur la compression d'images, voir
dans la bibliographie le
chapitre "Contenu - Traitement des images pour le web".
- Sur l'art de morceler les textes, voir par. 5.4 -
Les textes.
 
Notes
(29) Attention : sur Macintosh, prendre
en compte le second chiffre indiqué, en octets. A
propos de poids de fichier, Stewart Butterfield, jeune
concepteur de sites de Toronto, a lancé un concours
inédit, mais très formateur : "The 5k".
Il s'agit de construire des sites complets pesant au maximum
5 kilo-octets (en anglais) :
http://www.the5k.org
Sinon, voyez également le dossier de
Radioscopie.net, par Jean-Marc Hardy (avril 2001) "Votre
site se télécharge-t-il rapidement ?" (en
français) :
http://www.radioscopie.net/rapidite.htm

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