| Annexe 1Comment marche l'Internet
 Cette annexe, rédigée par Stéphane
         Bortzmeyer, contient des informations assez techniques. Son
         but n'est pas de vous transformer en informaticien, ni de
         vous parler de toutes les techniques utilisées sur
         Internet. Il s'agit au contraire de faire comprendre en quoi
         la technique actuelle influe sur le travail du webmestre. Si
         un rédacteur en chef n'a pas besoin d'être
         aussi imprimeur, il doit en revanche comprendre les
         contraintes techniques de ce dernier, de façon
         à ne pas lui demander des choses impossibles. Cette annexe décrit l'Internet comme un
         réseau d'ordinateurs. Elle se focalisera sur la
         technique. L'annexe suivante décrira l'Internet comme
         un ensemble d'organisations qui le gèrent. 1 - Qu'est-ce que l'Internet ?L'Internet est physiquement composé des millions
         d'ordinateurs qui y sont connectés, des
         matériels d'interconnexion et des câbles qui
         les relient. Ces ordinateurs sont très différents les
         uns des autres, aussi bien du point de vue matériel
         que logiciel. Le matériel comporte de banals PC
         (micro-ordianteurs), comme celui sur lequel a
         été tapé ce texte, et d'énormes
         machines, comme celle qui héberge le moteur de
         recherche AltaVista, dont le prix les met hors de
         portée de toute association. Mais la
         différence n'est que quantitative : tous ont un
         égal accès à l'Internet et il n'y a pas
         moyen de connaître le prix d'une machine à
         distance... Répétons-le : il n'y a pas de
         différence qualitative entre les machines serveuses
         et votre machine de bureau. Et, même du point de vue
         quantitatif, le serveur web que vous consultez est
         probablement hébergé sur une machine plus
         petite que votre PC multimédia dernier cri. La plus grosse différence entre ces ordinateurs
         est logicielle : ils fonctionnent avec des
         systèmes d'exploitation différents. Le
         système d'exploitation est le logiciel de base de
         l'ordinateur. C'est lui, bien plus que le matériel,
         qui détermine le comportement de la machine. Le PC
         sur lequel cette annexe a été écrite
         utilise le système d'exploitation Linux. Cela a beau
         être un PC, un habitué du système
         d'exploitation MS-Windows serait bien surpris et aurait sans
         doute du mal à s'en servir. Le matériel, en
         fait, n'est qu'une caisse et l'utilisateur interagit avec du
         logiciel, ce qui est la chose importante.
         Répétons le, un Macintosh utilisant Linux
         ressemblera beaucoup plus à un PC avec Linux
         qu'à un autre Macintosh dont le système
         d'exploitation est le MacOS d'Apple. En plus du système d'exploitation, logiciel de
         base utilisé par la machine, tout ordinateur a un
         grand nombre de logiciels d'application, ceux qui vont
         servir au travail quotidien : traitement de textes,
         éditeur de textes, vérificateur de pages web,
         logiciel de dessin, etc. Il existe une encore plus grande
         variété de ces logiciels que celle qui
         règne en matière de systèmes
         d'exploitation. D'où la première règle,
         imposée par cette variété : ne
         considérez pas comme acquis que vos correspondants
         sur Internet ont le même logiciel que vous. On
         reçoit souvent des documents par courrier
         électronique. Certaines personnes, semblables au
         touriste états-unien qui s'étonne que tout le
         monde ne parle pas anglais partout, envoient des documents
         spécifiques d'un logiciel particulier, ou même
         d'une version particulière d'un logiciel. Si vous
         voulez maximiser vos chances d'être lu, ne faites pas
         cela : tenez-vous en aux normes communes à
         toutes les machines de l'Internet (1). Ce
         n'est pas parce que vous avez MS-Word version 2000 que
         vos correspondants auront fait le même choix
         d'équipement. Les ordinateurs ne sont pas tout : d'abord, outre
         votre machine de bureau, la seule que vous voyiez, de
         nombreux autres ordinateurs concourent à ce que
         l'Internet marche. Il y a le serveur web, sur lequel vos
         fichiers sont hébergés (et les logiciels qui
         tournent sur ces machines sont en général
         très différents de ceux que vous avez sur
         votre micro-ordinateur), il y a les serveurs de noms de
         domaine, et il y a des machines plus éloignées
         encore de la vôtre comme les routeurs, qui sont les
         postes d'aiguillage de l'Internet, les machines où se
         prend la décision d'envoyer des données par
         une route plutôt que par une autre. Quoique
         invisibles, ils sont indispensables, et les performances de
         l'Internet dépendent beaucoup d'eux. Là encore, ces machines si discrètes que
         vous n'avez pas conscience de leur présence, forment
         l'infrastucture de l'Internet. Les câbles qui les relient feront l'objet de la
         section 3. 
 2 - Comment ça
         fonctionneLa plupart (mais pas tous) des services de l'Internet
         fonctionnent en mode client-serveur. Cela veut simplement
         dire qu'un des ordinateurs possède les informations,
         elles sont stockées sur ses disques, et que l'autre
         va les lui demander. Le serveur est celui qui possède
         les informations. Il attend des clients et, comme ceux-ci
         peuvent arriver n'importe quand, le serveur est typiquement
         une machine allumée 24 heures sur 24. Le
         client est couramment votre machine de bureau : au
         moment que vous décidez, votre ordinateur va aller
         chercher des informations sur le serveur. Notez que, dans le cas du web, une même machine
         serveuse peut héberger de très nombreux
         sites. Pour que le transfert d'informations du serveur au client
         se fasse bien, il faut deux choses : que le client
         connaisse l'adresse du serveur, pour savoir où
         demander, parmi les milliers de machines connectées,
         et que le serveur et le client parlent un langage commun, ce
         que l'on nomme un protocole. Les adresses sont utilisées partout dans les
         réseaux (et pas seulement dans les réseaux
         informatiques, un numéro de téléphone
         est un exemple d'adresse). Dans l'Internet, vous avez un
         type d'adresse par service utilisé. Par exemple, pour
         le web, les adresses se nomment des URL (Universal Resource
         Locator, ce qui veut dire à peu près adresse
         universelle d'une ressource) et ont l'allure suivante : http://www.globenet.org/RLF/ Vous n'êtes pas obligé de comprendre cette
         adresse. Comme un numéro de téléphone,
         vous êtes juste obligé de la taper sans erreur,
         notamment en respectant la différence
         majuscules/minuscules. Mais, si vous voulez la
         décoder, notez simplement que le premier champ (les
         lettres avant le :) désigne le protocole,
         c'est-à-dire le langage informatique à
         utiliser entre les deux machines (il en existe d'autres que
         HTTP), le deuxième champ (entre les // et le
         premier / isolé) est le nom de la machine
         serveuse et le reste de l'adresse désigne un fichier
         ou dossier précis sur un serveur qui peut en
         comporter beaucoup. Ceci ne concernait que le web : les adresses du
         courrier électronique sont différentes, ce qui
         est normal puisqu'il s'agit d'un service très
         différent, aussi bien dans ses concepts que dans son
         utilisation. Elles ressemblent à : bortzmeyer@ras.eu.org où le premier champ (à gauche du @)
         est en général le nom du destinataire (cela
         peut être un pseudonyme ou des initiales) et le
         deuxième champ (à droite du @) est un
         domaine. 
 3 - Les câblesTous ces ordinateurs sont reliés par des
         câbles, eux aussi très variés. Vous avez
         peut-être entendu des affirmations de type yakafokon
         comme "Pour surfer plus vite sur le Net, il faudrait plus de
         fibres optiques". En réalité, le
         problème du débit des tuyaux est bien plus
         complexe que cela. D'abord, éliminons quelques erreurs de
         vocabulaire : je n'utiliserai pas le mot "vitesse" car
         il est trop flou. Pour l'utilisateur de l'Internet, il y a
         deux choses importantes quand on parle de
         performances : la latence et le débit. La
         première est le temps que mettent les données
         à voyager. Le second est la quantité de
         données qui peuvent passer en même temps. Pour
         prendre une comparaison automobile, un scooter a
         certainement une meilleure latence qu'un camion dans les
         rues de Paris (il arrivera avant le camion) mais le camion a
         un meilleur débit (un déménagement avec
         le camion prendra moins de temps). Le facteur essentiel qui gouverne la latence est la
         longueur du "câble". Une liaison satellite a en
         général une mauvaise latence car la plupart
         des satellites de télécommunication sont
         installés sur l'orbite géostationnaire, qui
         est loin de la Terre. C'est pour cela que les liaisons
         transatlantiques sont en général faites par
         des câbles sous-marins. Pour un serveur web, c'est en général le
         débit qui est le plus important. Le facteur essentiel qui gouverne le débit est la
         rapidité de modulation de l'émetteur,
         c'est-à-dire la capacité de l'émetteur
         à émettre beaucoup de bits en peu de temps.
         Cette capacité dépend assez peu du câble
         (encore qu'un câble de qualité insuffisante
         puisse empêcher de tirer parti d'un émetteur
         rapide). C'est ainsi que les mêmes câbles du
         téléphone peuvent faire passer les 14 kilobits
         par seconde d'un modem bas de gamme ou le débit mille
         fois supérieur de la technique ADSL (2).
         On voit que la fibre optique n'est nullement
         nécessaire. Je viens de parler de kilobits par seconde. C'est
         l'unité de débit (l'unité de latence
         étant la seconde). Plus ce chiffre est
         élevé, plus vous faites passer d'informations
         par seconde. Une image typique d'une page web fait entre 10
         et 40 kilo-octets (les informaticiens et les gens des
         télécoms n'utilisent pas les mêmes
         unités : un octet égal huit bits, donc
         une image web pèse entre 80 et 320 kilobits
         (3). Une page web typique, sans les
         éventuelles images, fait entre 1 et 2 kilo-octets
         (4).  Du côté des gros, une image à
         qualité suffisante pour être imprimée
         atteint facilement 1 méga-octet
         (1024 kilo-octets). L'intégralité de la
         Bible, Ancien et Nouveau Testaments, prend, après
         compression, à peu près la même taille.
         Cela veut dire qu'avec le modem à 14 kilobits
         par seconde ci-dessus, on fera passer la Bible en
         8000/14 = moins de dix minutes. Si on
         télécharge la Bible, on est en
         général prêt à patienter un peu.
         Mais, quand on attend une page web, on supporte beaucoup
         moins une attente, ne serait-ce que de sept ou huit secondes
         (chronométrez, vous verrez à quel point huit
         secondes sont longues devant son écran). Dans ce
         temps, avec le même modem, on peut faire passer
         14 kilo-octets, ce qui fait une page moyenne avec une
         ou deux très petites images. Enfin, le son ou la vidéo consomment tellement de
         débit qu'il s'agit d'un véritable gaspillage
         des ressources du réseau. Dans ce domaine, la notion
         de développement durable ne s'est pas encore
         imposée. Donnons quelques valeurs typiques de débit. Un
         modem courant débite entre 25 et 30 kilobits par
         seconde, selon l'état de la ligne
         téléphonique (il ne sert à rien d'avoir
         un modem rapide sur une mauvaise ligne, un problème
         que les Africains connaissent bien). Une ligne
         spécialisée (donc permanente) Transfix va
         entre 64 kilobits par seconde et 2 mégabits
         par seconde. Un réseau local à technologie
         Ethernet, comme il y a sans doute dans votre entreprise ou
         votre université, va à 10 mégabits
         par seconde, et à 100 dans ses versions
         récentes. Les grands câbles transatlantiques
         ont un débit de plusieurs gigabits par seconde, mais
         partagé entre beaucoup d'utilisateurs (5) C'est là en effet la plus grande escroquerie qui
         accompagne les discours des fournisseurs d'accès ou
         d'hébergement sur les performances : faire
         croire que le débit du dernier lien, celui qui arrive
         sur le bureau de l'utilisateur, est le plus important. En
         réalité, le goulet d'étranglement est
         bien souvent ailleurs. Les grandes lignes entre
         opérateurs de télécommunication ont
         effectivement un très fort débit, mais elles
         sont aussi très sollicitées. Imaginez un
         fournisseur d'accès ayant cent cinquante
         abonnés connectés simultanément,
         grâce à ses batteries de modems. S'il a un
         débit total de 2 mégabits par seconde
         dans les lignes le connectant à l'extérieur,
         chaque abonné ne disposera que de la vitesse d'un
         médiocre modem (6), puisqu'ils se
         partagent le débit. Vu le taux de partage
         régulièrement pratiqué, on comprend
         qu'aucun fournisseur d'accès n'annonce ces
         chiffres. C'est encore plus vrai si vous passez par les lignes
         internationales. Si vous regardez un site web
         hébergé au Japon, le débit pratique
         dont vous disposez, pour vous tout seul, est très
         inférieur à celui du plus lent modem. Croire
         que passer d'une technologie modem à une technologie,
         disons, ADSL, accélérera vos consultations est
         erroné. Croire que votre site est assez rapide, s'il
         peut être consulté avec un modem à
         28 kilobits par seconde, est dangereux : si vous
         avez des lecteurs lointains, quelle que soit la
         sophistication de leur équipement, ils ne pourront
         pas avoir un tel débit. Ce partage varie en outre dans le temps. Combien
         d'utilisateurs, convaincus par le discours commercial d'un
         nouvel opérateur ("Chez nous, cela va bien plus
         vite") ont pris un nouvel abonnement, constaté
         effectivement que cela marchait mieux, pour se retrouver,
         trois mois plus tard, aux mêmes débits
         qu'avant, lorsque beaucoup d'autres ont été
         convaincus, qui vont utiliser les mêmes lignes
         qu'eux. Résumons cette section : le débit
         à prendre en compte est celui du plus faible maillon
         de la chaîne. Rien ne sert de courir sur une portion
         du trajet, s'il y a des obstacles sur une autre. 
 4 - CoûtsLes coûts de toute cette infrastructure sont
         supportés par les opérateurs, qui vous les
         refacturent. Lorsque vous prenez un abonnement simple, vous payez en
         général votre ordinateur et votre modem
         (l'équipement qui sert à connecter un
         ordinateur au réseau téléphonique),
         ainsi qu'un abonnement, en général
         forfaitaire, à votre fournisseur d'accès
         Internet. En outre, vous payez les communications
         téléphoniques pour joindre ledit fournisseur.
         Du point de vue du réseau téléphonique,
         ce sont des communications ordinaires. Si votre fournisseur
         est proche géographiquement, vous payez en
         communication locale. Il existe d'autres modes de facturation. Par exemple, les
         abonnements au câble TV sont typiquement
         entièrement forfaitaires, puisqu'il n'y a pas de
         coût de communication téléphonique. Si vous payez un fournisseur d'hébergement pour
         votre site web, le système est en
         général le même : un coût
         d'installation, puis un coût mensuel, qui lui servent
         à payer ses machines, ses câbles et son
         personnel. 
 5 - Les services de l'InternetIl est fréquent d'entendre mélanger le web
         avec l'ensemble de l'Internet. Mais le web n'est qu'un des
         nombreux services de l'Internet. C'est un des plus
         récents mais, comme il est le plus spectaculaire, il
         est le seul que l'on montre aux ministres lors des
         démonstrations officielles. Les autres services se
         prêtent en général moins bien au
         spectacle. Le web est le service de distribution de documents
         depuis une source, le serveur, vers de nombreux clients. Il
         est donc proche des médias traditionnels (une source
         arrose de nombreux lecteurs passifs), ce qui le rend plus
         familier. Le courrier électronique est sans doute
         l'application la plus utilisée avec le web. Ce
         service permet à deux personnes de s'échanger
         des informations, mais, contrairement au
         téléphone, il a connu beaucoup d'extensions
         pour aller au-delà de la simple communication
         à deux. Dans le courrier électronique, vous envoyez des
         documents (presque toujours du texte seul, mais ce n'est pas
         une obligation ; toutefois, cela simplifie beaucoup les
         problèmes de compatibilité avec la machine de
         votre correspondant) à une ou plusieurs adresses.
         Derrière ces adresses, on trouve en
         général une seule personne, mais on peut aussi
         avoir plusieurs personnes, qui recevront toutes le
         message. Le courrier électronique, contrairement au
         téléphone, ne nécessite pas de
         présence simultanée. Il est donc moins
         dérangeant et il est la seule solution
         réaliste en cas de décalage horaire ou
         simplement de présences décalées (ce
         qui est fréquent dans le monde associatif, où
         tout le monde n'est pas permanent de son association). En
         outre, il permet d'envoyer des documents que chacun pourra
         retravailler sur son ordinateur, permettant un vrai travail
         en commun. C'est donc un outil de bureautique ordinaire,
         comme le traitement de texte. Le courrier permet également la création de
         listes : une liste est une adresse
         derrière laquelle se trouvent plusieurs personnes. Il
         existe de nombreuses applications des listes. Pour une
         association, cela permet par exemple d'annoncer à
         l'extérieur une seule adresse officielle, alors que
         le courrier qui y sera reçu sera transmis à
         plusieurs personnes, facilitant la circulation de
         l'information et augmentant les chances que quelqu'un puisse
         répondre. Une autre application courante des listes
         est la liste de discussion. L'abonnement à cette
         liste est souvent fait par un logiciel : on lui envoie un
         message par courrier et il vous inscrit automatiquement.
         Ensuite, on recevra tous les messages destinés
         à la liste. Il existe des listes sur d'innombrables
         sujets, certaines de pure discussion
         (cafeducommerce@fai.fr), d'autres de travail
         (personnes impliquées dans le même projet, par
         exemple l'organisation d'une manifestation internationale
         (7). Les listes (de diffusion, de discussion, de travail)
         peuvent jouer un rôle important dans l'activité
         d'une association. Ce rôle est souvent
         sous-estimé car elles ne sont pas très
         spectaculaires. Pour faire héberger votre liste de diffusion,
         trois solutions : 
            si la liste est très petite (quelques dizaines
            d'abonnés, deux ou trois messages par jour), vous
            pouvez parfois l'héberger sur votre machine, avec
            des techniques plus ou moins artisanales. Ne sous-estimez
            pas le travail technique que cela représente :
            beaucoup de choses peuvent aller mal pendant le
            fonctionnement d'une liste ;vous pouvez faire héberger votre liste chez un
            fournisseur payant. Les fournisseurs commerciaux
            proposent très rarement ce service et souvent
            à des prix exhorbitants. En revanche, vue
            l'importance des listes pour le monde associatif, tous
            les fournisseurs non-marchands ont cette offre à
            leur catalogue ;vous pouvez vous faire héberger chez un
            fournisseur commercial gratuit. Attention : vous
            perdez pratiquement tout contrôle sur la liste.
            Lisez bien le contrat : l'hébergeur peut
            faire ce qu'il veut de la liste des abonnés, peut
            rajouter de la pub quant ça lui chante, peut
            parfois faire ce qu'il veut des messages
            échangés, etc. En outre, de tels
            fournisseurs sont souvent situés dans des pays qui
            n'offrent aucune protection de type "Loi Informatique et
            Libertés". A méditer avant de leur confier
            vos fichiers ! L'Internet permet également le transfert de gros
         fichiers (par le protocole FTP), comme la Bible dont j'ai
         parlé plus haut. Il n'y a pas de distinction nette
         entre ce service et le web. Cela peut permettre, par
         exemple, de distribuer facilement de gros textes en cours de
         relecture, ou bien des logiciels (la plupart des logiciels
         libres sont surtout distribués ainsi). Les News (appelées souvent du nom du
         réseau virtuel Usenet) sont un service de
         conférences électroniques. Elles ressemblent
         aux listes de discussion, mais avec des techniques
         différentes. En général, les News sont
         plus ouvertes, moins orientées vers les tâches
         concrètes. Dans les domaines techniques, les listes
         et les News sont un très puissant outil de formation
         permanente et de veille technologique. Enfin, il existe d'innombrables autres services :
         des plus techniques (synchronisation automatique des
         horloges de différentes machines, pour qu'elles
         affichent la même heure) aux plus animés (les
         systèmes de conversation en direct comme l'IRC -
         Internet Relay Chat) en passant par les plus ludiques
         (les jeux vidéo en réseau où l'on
         massacre les monstres à plusieurs). 
 
          
 Complétez cette section :- Voyez l'annexe 2 pour les
         explications sur, entre autre, les noms de domaine et les
         opérateurs. 
          
 Notes(1) Enregistrez une version de votre
         document, à partir de votre logiciel de traitement de
         textes, au format "Texte seul", et envoyez cette
         version. (2) Assymetric Digital Subscriber
         Line, actuellement encore peu
         déployée. (3) Pour aggraver les choses, les
         anglophones disent souvent "byte" pour un octet, ce que l'on
         confond facilement avec "bit", surtout en notation
         abrégée. (4) La moitié étant
         facilement prise par les balises HTML. Il existe des
         programmes qui permettent de mesurer facilement la taille
         totale d'une page (en comptant les images, les "frames",
         etc.), même si celle-ci est sur un serveur web
         distant. Par exemple, le logiciel Delambre : http://delambre.sourceforge.net (5) Rappel : un kilobit égale mille
         bits, un mégabit égale un million de bits et
         un gigabit égale un milliard de bits. Mais un
         kilo-octect égale 1024 octets. (6) D'autant plus qu'aux clients par modem
         s'ajoutent souvent d'autres clients par lignes plus rapides
         et les sites Web hébergés. (7) C'est ainsi qu'ont été
         organisées les Marches européennes contre le
         chômage (qui eurent lieu au printemps 97), le budget
         des associations de chômeurs excluant toute
         coordination par téléphone ou même par
         fax. 
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